Pile Féry ou à dépolarisation par l’air

Pile Féry ou à dépolarisation par l’air (1914-1918) La pile Féry fut développée pendant la 1ère Guerre Mondiale par le physicien Charles Féry à la demande du général et également ingénieur Gustave Ferrié dans le but d’alimenter les appareils de télégraphie militaire.

La majorité des piles de cette époque sont de type Leclanché et nécessitent du dioxyde de manganèse qui se trouve dans un minerai rare en France et qui devait être importé d’Allemagne. Face à un problème évident d’approvisionnement de ce minerai, Charles Féry cherche un moyen de remplacer le dioxyde de manganèse par le dioxygène en abondance dans l’air. Il met ainsi au point un tout nouveau type de pile, les piles à dépolarisation par l’air.

La pile Féry est constituée d’un vase avec une cathode en tube de charbon de poreux dépassant du vase et du zinc au fond de celui-ci. L’hydrogène généré dans la partie basse du charbon est recombiné en eau près de la surface où l’oxygène est plus abondant.

Ces piles ont l’avantage d’être faciles à entretenir, d’avoir un coût de production satisfaisant et une capacité massique importante.  Elles permettent en effet d’obtenir une capacité minimum de 90 ampères heure avec 100 grammes de sel d’ammoniac pour un poids total de 2 kilogrammes.

L’emploi de ces piles est très répandu dans les années 1920, au point que la société Gaiffe-Gallot en vend plus de 1 500 000 à l’administration française.